Affaire Tshala Muana : son manager Mashala accuse Afriqu’Échos d’anti-kabilisme et nous menace : « Ne vous croyez pas à l’abri parce que vous vivez en Suisse »

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Tshala Muana|Photo d'archives
Tshala Muana|Photo d’archives

Très remonté contre notre publication, Monsieur Mashala, connu comme manager de la chanteuse Tshala Muana, m’a appelé de Kinshasa, jeudi 6 août dernier, pour me dire toute sa colère suite à l’enquête de Bokal qui mettait en lumière les limites des déclarations de la chanteuse. Cette dernière avait évoqué une agression dont elle aurait été victime à Bruxelles ainsi que la fuite organisée ou encouragée de ses danseuses par des personnes qu’elle a présentées comme des opposants au président Joseph Kabila. Certains éléments ont paru très peu crédibles à notre rédacteur en chef qui a mené patiemment une enquête dont il n’a révélé qu’une partie des éléments probants recueillis. Cela n’a pas été du goût de Mashala qui a choisi de politiser l’affaire en nous accusant d’en vouloir à son camp politique, celui des kabilistes. Bien plus, Mashala a proféré des menaces en m’assurant que le fait de vivre en Suisse ne me mettait nullement à l’abri de représailles.
Que Mashala soutienne que cet article est « diffamatoire » passe encore, qu’il nous accuse d’anti-kabilisme cela prêterait à sourire si ses propos n’étaient pas assortis de menaces et cela frise la mauvaise foi et l’ivresse du pouvoir. AEM a publié une longue interview de Boshab ainsi que des articles récents sur le PPRD Suisse ou encore couvert le voyage de Kabila à Paris. Sans oublier des  Franc Jeu dans lesquels, Bokal a applaudi certaines décisions de Kabila ou encore la gestion de Gizenga. Mais lorsqu’il nous a semblé justifié d’être critiques, Bokal n’a jamais hésité à l’être, tout comme nous n’avons jamais refusé de publier des articles de nos correspondants critiquant la gestion ou la vision politique de Kabila.

Faut-il aussi rappeler à Mashala que c’est notre magazine qui avait, le premier, relevé la supercherie sur la fausse interview de Kabila à Jackson Wilson, un soi-disant journaliste indépendant américain ? Faut-il aussi rappeler que nous avions été très sévères envers tous ceux qui diffusaient un faux mail du major Lenge qui mettait en cause une enfant ? Et quand des images odieuses montées mettant en scène Colette Tshomba circulaient, quel organe les avait dénoncées ? C’était bien AEM par Bokal qui, c’est connu, ne s’est jamais montré tendre envers la politique de la sous-ministre.

Nous ne cherchons nullement à nous justifier ni à amadouer Mashala mais à défendre notre honneur. Notre travail n’est pas irréprochable, mais nous avons la prétention de revendiquer notre indépendance et une démarche impartiale, non-partisane. Il se pourrait que cette mentalité incarnée et illustrée par Mashala soit répandue au sein de la kabilie, eh bien nous allons saisir directement le président Kabila ainsi que le secrétaire général du PPRD pour qu’ils fixent l’opinion là-dessus. Aussi, nous prenons l’opinion à témoin au sujet de ces menaces afin que, si elles venaient à se concrétiser, l’hypothèse d’une délinquance banale soit ainsi écartée.

Quant à Tshala Muana et son manager Mashala, ils savent très bien que le droit de réponse est sacré et qu’ils peuvent parfaitement l’utiliser plutôt que d’abuser de leur position auprès du chef de l’État congolais.|Jossart Muanza(AEM)

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