Leader du parti Bundu dia Mayala (BDM), le député Ne Muanda N’semi a annoncé son retrait de la scène politique, le 5 septembre dernier, après une série de contacts politiques. Quel serait le mobile de ce retrait de la scène politique ? D’après Radio Okapi, Ne Muanda Nsemi reproche au président Kabila son silence face aux accusations selon lesquelles il aurait perçu auprès du chef de l’État un montant de 2 millions de dollars américains. De même, il déplore que son mouvement politico-religieux demeure interdit et que ses adeptes soient encore incarcérés à la prison de Makala. Ne Muanda N’semi cède le bâton de commandement de son parti au député Mantezolo, qui en devient le président national.
En effet, demeuré dans l’anonymat et interdit de mobilité dans son fief du Kongo Central par le pouvoir, le père spirituel de Bundu Dia Kongo est réapparu lors des consultations initiées par le chef de l’État congolais Joseph Kabila en perspective du dialogue national. Juste après cette rencontre, il s’est confié à la presse proposant « une transition de 3 ans pour préparer des élections crédibles », alors que la majeure partie de la population exige le respect du délai constitutionnel limitant à deux mandats successifs le mandat du Président de la République. Après cette rencontre, il a effectué une visite au Kongo Central précisément à Boma, Matadi et Muanda. Il était question d’expliquer à la population l’économie de ses échanges avec le Chef de l’État notamment la nécessité d’une transition. Dans son speech, il a ravivé son discours xénophobe en demandant aux membres des autres ethnies congolaises de plier bagages. Hélas, l’affluence qu’il a drainée ci et là n’a pas accueilli favorablement ce discours et certains notables du coin ont fustigé ce comportement. | Paul Kabeya(AEM), Kinshasa, RDC
