Afridièse : la rumba congolaise en reconquête à Nantes

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Symbolique : c’est dans les hauteurs que, ce dimanche 6 décembre 2015, s’est déroulé ce bien curieux concert du tout nouveau groupe Afridièse Warumba. Au 1er étage de la salle Armande Béjart à Orvault (commune voisine de Nantes), la rumba congolaise des années 60-80 a reçu un bel hommage avec un répertoire dédié. De Grand Kallé à Zao en passant par Théo Blaise Kounkou, Pamelo Mounka, Pierre Mountouari, Franco et Tabu Ley, que du bonheur pour un public enchanté et très enjoué.

La « profession de foi » du groupe tient lieu d’une démarche artistique de réhabilitation : « La rumba congolaise, particulièrement celle des années 60 à 80, représente un répertoire d’une valeur inestimable. Nous voulons rappeler à tout le monde cette évidence en diffusant plus largement cette musique ». La configuration de la scène fut conforme à ce qui se faisait à l’époque : six musiciens et pas un de plus. Feli Kubaka à la guitare solo, Augustin Mouamba à l’accompagnement et Claudio Nganga au clavier font en même temps des voix. Le trio s’éclate dans une harmonieuse complémentarité avec Munch Kongo à la basse, Martin Sonov aux percussions et Régis Malonga à la batterie.

Le public sélectionné pour ce premier concert était cosmopolite et regorgeait de journalistes, de promoteurs, de musiciens chevronnés, d’hommes de culture, de représentants des mairies et de familles que la musique produite a indistinctement emballés. La musique était tellement entraînante qu’elle drainait naturellement le public sur scène. Feli jouait le métronome et affichait une belle complicité avec Augustin Mouamba en même temps que Martin Sanov assurait, au clavier, avec une maîtrise époustouflante.

La fin du concert fut une apothéose : La salle, débout, face à l’orchestre, dansait avec allégresse. Le groupe livra alors une version bien à propos des chansons Ancien combattant et Soulard de Zao. Interprétation impeccable et un brin nostalgique pour Feli Koubaka et Régis Malonga, deux anciens du groupe de Zao. Dès la fin du concert, Augustin Mouamba fut assailli : tout le monde est allé le prier de multiplier des productions et surtout de pérenniser la formule.|Botowamungu Kalome (AEM)

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