RDC : Tshisekedi aurait donné son accord écrit pour le dialogue

Avatar photo

Il n’y a plus de doute possible : l’élection présidentielle en RDC ne se tiendra pas à l’échéance prévue. Après l’échec de la révision de la loi électorale en janvier 2015, la majorité présidentielle qui n’avait pas prévu de plan B ne compte plus que sur un hypothétique dialogue qui accorderait à Joseph Kabila une rallonge de son mandat. Ce week-end, à Monaco, trois représentants du pouvoir, dont Antoine Ghonda, ont rencontré Papy Tshimpangila, Bona Kalonga et Christian Tshisekedi membres de l’Udps. Ceux-ci auraient mis sur la table un accord écrit du chef du parti Etienne Tshisekedi pour la participation de l’Udps au dialogue. Il aurait été question du prix que la majorité mettrait pour que cet accord soit rendu public et effectif. Le feu vert de Joseph Kabila est attendu mais des doutes sur l’authenticité du document pourraient contrarier les desseins des trois membres de l’Udps.

Les précédentes rumeurs sur les tractations entre les deux parties avaient évoqué l’implication du député national Félix Tshisekedi qui, ce week-end, s’en remettait au Bon Dieu depuis Jérusalem. Ce député, qui n’a jamais siégé au parlement, serait totalement opposé à ce dialogue et rejoindrait ainsi la ligne dure du G7 composée de Moïse Katumbi et des autres dissidents de la majorité présidentielle. Or, même si l’Udps est affectée et affaiblie par la persistance des divergences et des rumeurs de corruption sur cette question, un accord avec ce parti aurait une forte portée symbolique pour la majorité notamment aux yeux de la communauté internationale. En quête désespérée d’un interlocuteur de poids pour organiser « son » dialogue et en recueillir le fruit appelé « glissement » sur les bords du fleuve Congo, l’écurie présidentielle peine à trouver un interlocuteur et une caution crédibles à son dialogue.

Il reste que les émissaires de Joseph Kabila sont repartis de Monaco avec des sentiments mitigés, car si leur patron est prêt à débourser les dollars qu’il faudrait, leurs trois interlocuteurs n’ont pas pu leur garantir la participation effective (physique) d’Étienne Tshisekedi dont le retour au pays maintes fois annoncé est indéfiniment repoussé.|Botowamungu Kalome (AEM)