Sianga Abilio l’ambassadeur d’Angola au Kenya : « L’ancien président kényan Jomo Kenyatta, avait été actif dans le processus de libération de l’Angola du joug colonial portugais »

Avatar photo

Dans un entretien accordé à à notre confrère The Standard, l’ambassadeur d’Angola à Nairobi Sianga Abilio a rappelé le soutien déterminant du Kenya dans la marche vers l’indépendance de l’Angola : « En 1974, le président Jomo Kenyatta a organisé deux réunions à Mombasa et à Nakuru, entre les trois principaux mouvements (le MPLA, l’UNITA et le FNLA, n.d.l.r) engagés dans notre lutte pour l’indépendance ».

Jusqu’à la proclamation de l’indépendance, les trois parties semblaient avoir écouté des conseils d’unité mais étaient vite revenues à leurs querelles internes au lendemain de l’accession de l’Angola à l’indépendance en s’engageant dans une interminable et sanglante guerre civile. La dernière visite du président Uhuru Kenyatta en Angola en 2014, est venue illustrer la volonté des deux pays d’entretenir une relation qui œuvre pour le renforcement de l’amitié entre les deux pays. De multiples rencontres ont justement eu lieu entre les ministres des Affaires étrangères Tete Antonio et Raychelle Omamo, notamment en août dernier, à Nairobi tandis qu’une visite d’État du président angolais Joao Lourenco au Kenya est espérée avant la fin de l’année.

Sur le plan de la coopération, l’ambassadeur a indiqué que « l’Angola est dotée d’une capacité importante dans l’exploration pétrolière et pourrait servir d’exemple à suivre au Kenya, qui a découvert du pétrole à Turkana » et qu’en retour, « il existerait un marché potentiel pour le thé et le café kényans en Angola. »

D’une manière un peu anecdotique, le diplomate angolais a rappelé que les deux pays fonctionnent sur un cycle électoral de cinq ans, un cycle qui arrive à terme en 2022 dans les deux pays avec la possibilité pour le président angolais de briguer un second et dernier mandat d’affilée.|Jossart Muanza (AEM)