La cité angolaise de Mbanza Kongo inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO

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Le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, réuni à Cracovie en Pologne a inscrit le 8 juillet 2017 la cité de Mbanza Kongo sur la Liste du patrimoine mondial culturel de l’organisation. Située au nord de l’Angola, à environ 472 km de route  de Luanda la capitale et à 307 km à vol d’oiseau, Mbanza Kongo était la capitale politique et spirituelle du Royaume du Kongo, un des plus grands États constitués d’Afrique australe, actif du XIVe au XIXe siècle.

La zone historique concernée qui s’étend sur un plateau haut de 570 m, s’est développée autour du palais royal et de ses attributs ; la résidence royale, le tribunal coutumier et l’arbre sacré ainsi que les lieux funéraires royaux dont la tombe de Dona Mpolo, la mère du roi Dom Afonso Ier qui fût enterrée vivante pour désobéissance aux lois de la cour.

Le site a fait l’objet de fouilles et d’études archéologiques, auxquelles ont participé des experts nationaux et internationaux. Ces travaux archéologiques effectués sur place ont notamment consisté à la mesure d’une fondation de pierres découvertes sur le lieu dénommée « Tadi dia Bukukua », l’ancien palais royal.

Pour rappel, le projet «Mbanza Kongo, une ville à déterrer et à préserver» qui connaît aujourd’hui son aboutissement avait été lancé en 2007. Depuis le 10 juin 2013 déjà, la cité historique angolaise était classée patrimoine culturel national, un préalable pour son inscription au patrimoine mondial.

Dans sa candidature, l’Angola relevait que le Royaume du Kongo était bien organisé à l’arrivée des Portugais au XVe siècle, l’un des plus avancés en Afrique à ce jour. Divisé en six provinces dont une partie de l’actuelle République démocratique du Congo, la République du Congo, l’Angola et le Gabon, le Congo-Uni comptait 12 églises, des couvents, des écoles, des palais et des résidences.

Deux sites en Afrique du suud et en Erythrée également retenus

Outre Mbanza Kongo en Angola, deux autres sites en Afrique ont été inscrits le 8 juillet sur La liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il s’agit d’Asmara, la capitale de l’Erythrée où le site comprend la zone concernée par les différentes phases de planification urbaine entre 1893 et 1941 et les quartiers autochtones non planifiés d’Arbate Asmera et d’Abbashawel ainsi que  du paysage culturel des ǂKhomani en Afrique du Sud. Ce paysage, situé à la frontière avec le Botswana et la Namibie, dans la partie septentrionale du pays comprend une vaste zone qui coïncide avec le parc national Kalahari Gemsbok.|Jossart Muanza(AEM)