Nzuzi Makambo s’attaque aux obscénités dans la musique par l’exemple

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Parolier de grande notoriété dans le microcosme de la musique congolaise, Nzuzi Makambo n’est pas tendre avec ses collègues musiciens qui, à ses yeux dévoient la pratique de la musique par une propension à assaisonner leurs chansons d’obscénités. Révolté mais impuissant, c’est à travers son prochain album que le chanteur entend prêcher par l’exemple, mais en attendant il ne mâche pas ses mots. Sous la direction de Luciana de Mingongo et Caien Madoka, l’artiste « entend offrir aux mélomanes sevrés de la bonne rumba, une musique d’une qualité exceptionnelle dans les textes ainsi que dans les compositions musicales. Au passage, il dénonce la complaisance de la commission de censure qui, lamentablement, a failli à sa mission comme ces nombreux médias audiovisuels congolais qui, pour diverses raisons moralement discutables, ont trouvé une aubaine dans ces produits « impropres à la consommation ».

À l’instar de ses modèles, « le grand poète Lutumba Simaro Masiya, Josky Kiambukuta, Madilu Système, le très emblématique Sam Mangwana, l’inégalable et l’incomparable Tabu Ley Rochereau », Nzuzi Makambo veut valoriser la rumba pure en exploitant notamment des thèmes moralisateurs, éducatifs et sensibilisateurs. Dans le lot des chansons que nous avons avons eu la primer d’écouter et qui devraient captiver l’attention, nous avons retenu le titre dédié à la RDC, que l’ont inspiré le Grand Kallé Jeef et Tabu Ley Rochereau, en cette année du cinquantenaire de son indépendance.

Intitulé « Congo na biso » (Traduisez « Notre Congo »), ce morceau, merveilleusement chanté par Luciana de Mingongo, Elba Top et Endho appelle les Congolais et les amis du Congo à réfléchir sur l’avenir de ce pays, tout en jetant un oeil sur le rétroviseur, sur son lourd passé. Avec une pensée et un hommage appuyé ainsi qu’une reconnaissance sans faille à toutes les grandes figures qui ont contribué à l’émancipation de la nation congolaise du joug colonial.

Alors que l’un des grands artistes congolais a déclaré qu’il continuera à user et abuser des obscénités dans ses chansons ou encore beaucoup de ses collègues sont allés dans ce sens avec des images avilissantes de leurs concerts en Europe, Nzuzi Makambo, souligne par ailleurs qu’un bon artiste l’est par la qualité de ses oeuvres et non par le nombre de spectacles ou par l’affluence dans ses concerts.|Jossart Muanza (AEM)