Le tout premier concert du groupe Ango Stars à Zürich a été une prestation de très bonne qualité assurée avec le concours d’une équipe de professionnels aguerris venus de Paris : le guitariste soliste Caën Madoka, le bassiste Michel Bass, le claviériste Landry, le batteur Grégoire ainsi que Nganga aux congas. Côté animation, le très bouillant Ricardo Makanda et deux danseuses coachées par Rivé Kono, chanteur, président du groupe, mais aussi excellent chorégraphe.
23 h 30 : Gérard Bindanda et son groupe Sagafi Music de Genève ouvrent le festival. Accompagnés par Godé Konde à la guitare, Kisangwa à la basse, Yves Mabanza au synthé et Christ Christian à la batterie, le groupe enchaîne quelques titres de son répertoire. Un pur bonheur avec du folklore africain, du zouk, mais aussi du reggae généreusement offerts à un public participatif.
Les Sexy Boys vont ensuite prendre le relais, avec Kennedy Mbala, Jerryson et Cadet Salvador Mbala au chant, et toujours avec l’infatigable Godé à la guitare solo. Du folklore à la Swéde-Swéde au rythme de Wenge Musica, groupes par lesquels les deux premiers cités sont passés, les quelques titres proposés sont les prémices de l’album Valeur existentielle de l’ancien animateur Kennedy Mbala na ba Mputu. Troisième apparition, celle de Carlitos pour l’interprétation en solo de l’un de ses titres en playback, suivi de Francisco Fuala, venu de Berlin en Allemagne et de Tina de Zürich.
Minuit 30 : Ango Stars monte sur scène. Les chanteurs et les musiciens arborent les couleurs du club de football angolais Kabuscorp do Palanca. Surprise de la soirée : Girabola angolano, le premier titre – chanté en portugais- est un hommage au football angolais. Un clin d’œil aux footballeurs et aux dirigeants qui, à l’instar du célèbre général Kangamba, investissent des moyens conséquents pour le développement de ce sport en Angola. « Un pays qui est sorti d’une longue guerre civile seulement en 2002, mais qui a déjà su faire ses preuves au niveau mondial avec la participation de son équipe nationale les Palancas negras au Mundial ainsi qu’ au niveau continental », expliquera Rivé Kono, l’auteur de cette chanson. Accueil favorable du public qui applaudit vivement…
Après ce démarrage en trombe, a suivi la chanson, en kikongo, Engué Muana Angola de Dersou Nzouama. Un appel patriotique aux Angolais à rentrer au bercail pour reconstruire leur pays. Astrée de Zinago de Maculusso, suivie de Marlyse de Rivé Kono vont clôturer cette première partie de la soirée.
C’est justement le moment où, Chiga Chiga, l’un des invités fait son apparition pour un tour de chant. Les mélomanes se déchaînent. L’artiste communie avec eux et les rejoint sur la piste de danse. L’ambiance est totale…. Le public, insatiable, en redemande : «bis, bis, bis…» Mais le temps était millimétré.
Après le passage en playback d’Esperança Fula, alias Papa Formes sur l’une des chansons de son album en préparation Kubuyoyo, place encore une fois à Francisco Fuala de Berlin qui proposa une intro en a capela sur une chanson de Bozi Boziana pour ensuite interpréter une de ses propres œuvres. Il fera tout de suite après un duo en a capela avec Dersou Nzouama annonçant ainsi le retour d’Ango Stars sur le podium.
À 3h24 du matin, l’ouverture proprement dite de cette dernière partie de live s’effectue sur la chanson Suki ya maboko de Dersou Nzouama. En super forme, le chanteur à la voix rauque fait vibrer la salle. Accompagné bien sûr, pour les chœurs et de superbes vocalises, par le talentueux Gabin Ayim, Rivé et Zinago. La température va davantage grimper avec la chanson culte de Rivé Kono Jeunes en vogue qui fera le bonheur des fashion victims, communément appelés les sapeurs (adeptes de la « société des ambianceurs et des personnes élégantes ») qui, dès les premières notes, vont envahir la piste, pour présenter leurs griffes.
C’est sur une autre chanson mythique, Kuando Kubango de Dersou Nzouama que le groupe va, à 4h30 du matin, prendre congé du public. Avec l’espoir d’un retour sur scène dans les mois à venir.
Dans l’intervalle, un support audio vidéo – avec des images de la soirée du 20 juin à Zürich- est attendu sur le marché.|Jossart Muanza (AEM)
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