Koffi Olomide : Mauvais procès pour un multirécidiviste

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Insupportable d’entendre tous ces bien-pensants dénoncer avec emphase et des trémolos dans la voix « la violence faite à une femme » comme si, à la place de la danseuse Pamela, Koffi Olomide aurait dû avoir au moins l’humanité d’agresser plutôt un chanteur ou un musicien de son groupe. La violence est répréhensible quelque soit le sexe de la victime, d’ailleurs la loi ne module pas la gravité des faits en palpant l’entrejambe de la victime. Le chanteur avait auparavant commis des violences sur le producteur Diego Music et agressé un mélomane sur la scène de l’Olympia, si l’opinion n’avait pas banalisé ces agressions commises sur des hommes, ce sont la récidive et le statut de salariée de Pamela qui  auraient suscité ces indignations.

Sur la vidéo de l’agression, il y a quelque chose de terrifiant et Dieu fasse que ça  ne soit qu’une impression, donc contraire à la réalité : les danseuses témoins de l’agression n’ont pas l’air horrifiées, elles sont presque impassibles comme si cette agression ne serait qu’une routine à  leurs yeux… Un calme apparent règne au sein du groupe après l’agression. Ceci me laisse penser que Koffi n’en serait peut-être pas à sa première agression sur ses employés. Dans les cas de viol, si l’auteur est un parent, un supérieur hiérarchique ou l’employeur, cela est considéré comme  une circonstance aggravante à cause de l’ascendant évident sur la victime. Cela s’est vérifié avec les faux témoignages, inévitablement sous contrainte, de la  victime Pamela et de Cindy Le Cœur. Des témoignages finalement démentis par Koffi Olomide lui-même sur RTNC parce que cette fois, cela ne se s’est pas passé dans le  vase clos du quotidien de l’orchestre Quartier Latin.

Sur la récidive, avez-vous entendu parler de l’agression d’un mélomane par le chanteur sur la scène de l’Olympia ? Jamais, car la victime était un  homme et ça  n’avait donc pas heurté nos bonnes consciences. Quant à  l’affaire de Diego Music, c’est l’égarement d’une star qui a focalisé les débats plutôt que le traumatisme physique et psychologique subi par le producteur. Certains avaient même trouvé matière à se marrer : « Babeti Diego Music lokola mwasi,  na elobeli na ye okanisa pédé » (Diego  a été battu comme une femme, en plus il parle comme un pédé). Les mêmes demandent la cour martiale pour Koffi Olomide.

L’on peut comprendre l’appel lancé à  la  justice congolaise pour qu’elle s’autosaisisse, mais il faut arrêter avec la rengaine de « la violence faite à  la  femme » en établissant malicieusement un lien avec les violences dans le nord-est de la RDC. C’est une erreur, car si toutes les violences doivent être dénoncées et réprimées, l’amalgame pour émouvoir à  tous les  coups et à  tout prix empêcherait la  recherche efficace des réponses graduées et adaptées à chaque type de violence.

N’y voyez, à  travers cet article, aucune espèce de défense de Koffi Olomide qui a  reconnu sa faute, sinon je serai en contradiction avec la réalité que j’avais soulignée, en 2007, dans un article sur www.afriquechos.ch :

« Le roi du tchatcho, le magicien des grandes salles parisiennes (Olympia, Zenith et Bercy) s’est mué en star des prétoires, en vedette des faits divers. Ne le cherchez plus dans les meilleures places des hits congolais et internationaux, mais plutôt dans des situations nauséabondes et dans les rubriques de la chronique judiciaire. Rendons-nous à l’évidence : le génie a quitté Koffi Olomide et un diablotin lui a substitué une caricature de chanteur qui déverse un torrent d’obscénités, qui traîne comme une âme en peine Cindy Le Cœur qui chante comme les roues d’un train à vapeur qui crissent… Le côté sombre et hideux de Koffi a triomphé, jeudi dernier, du talent inspiré et lumineux qui a écrit quelques-unes des plus belles pages de l’histoire de la musique congolaise. Nous n’avons pas attendu cet énième fait divers pour faire ce douloureux constat.»|Botowamungu Kalome (AEM)

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